La police soupçonne le principal adjoint d'un collège de s'être poignardé lui-même
    | Le principal adjoint retrouvé poignardé dans son collège de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), en novembre 2007, a été placé en garde à vue, mardi 29 janvier. Il est soupçonné de s'être blessé lui-même. A l'époque, Nicolas Sarkozy avait évoqué un " acte barbare " et provoqué une réunion sur la sécurité dans ce collège. Père de deux enfants, Mohammed Abdallah était adjoint depuis la rentrée, après un poste à La Réunion. Il aurait mal vécu cette affectation loin de sa famille restée sur l'île. |
Piégés les journalistes, piégés les informés, piégés les politiques....
Je me rappelle à cette époque d'une interview de Bruno Masure qui déplorait dans une « Lettre ouverte à David Pujadas », ce qu’il considérait comme une « fuite en avant dans l’info jugée "accrocheuse" ». La « stupide course aux vrais-faux scoops », écrivait-il, alors (et oui j'ai gardé l'article de Libération !) et le fait de « [conduire] trop vite sur un terrain verglacé » amène inévitablement à des" dérapages incontrôlés et, parfois, au fossé ! »
Fossé mais aussi facile récupération politique... dans le cas de l'affaire du RER, c'était pire puisque, en plus, une communauté était stigmatisé par le faux témoignage de la jeune fille... mais nous n'en sommes pas si loin... on attaque un professseur dans un collège de banlieue, c'est bien parce qu'il y a des problèmes de comportement des élèves, non? Et il faut au moins, et vire de préférence, un Président pour rétablir la sécurité des enseignants...
J'espère que le temps de l'analyse médiatique sera donné dans de nouveaux médias... la tv est décidément un outil à double, voire triple tranchant... (je dis cela, moi qui ne l'ai pas !!).
Cela dit, je peux comprendre vu ce que la Presse est aujourd'hui (et comment la presse elle même est passée maître dans l'art de solliciter les commentaires de tout un chacun) ce genre d'erreur médiatique. Ce que je vois aujourd'hui de la presse est qu'il y a une urgence à tout traiter, et en particulier ce genre de fait divers qui interesse le politique ....il faut être rapide, être le premier à diffuser l'information... plus le temps de controler la véracité des faits, surtout si cela doit passer aux sacrosaint 20 heures... (il ne manquerait plus que la Presse écrite le publie avant que le journal télévisé ne le dise.....!)
Surtout sur une thématique "porteuse" comme la sécurité....il faut bien meubler les journaux puisqu'au dire des politiques, cela interesse les gens... en premier !!
Et puis, quoi dire, si c'est l'AFP qui le dit, c'est que cela doit être vrai, n'est ce pas? Sauf que l'AFP.... elle ne vérifie pas toujours puisque son rôle est justement de donner à manger des faits, rien que des faits. Le travail du journaliste, autre de les relayer, est bien de tenter de les analyser, non?
Quel engrenage infernal que celui dans lequel s'enferrent certains médias parfois...
Bon vous me direz que l'instrumentation des médias par le politique ne date pas d'hier... mais là, ces derniers temps on dépasse un peu la borne, vous ne trouvez pas? Alors les politiques pensent que c'est important de traiter (en vrac): des vacances studieuses des ministres, du déplacement de tel ministre pour présider telle cérémonie ou causer à la tv...., des lois diverses et variés qu'ils votent.... -pour le bien de tous les citoyens, des conflits de personnes à l’intérieur de la majorité, des problèmes de sécurité dans les transports.... des agressions dans les collèges de banlieue.....
Revenons à la base du métier de journaliste s'il vous plait...... l’information est un produit collectif et un produit social. L’information est co-produite par des journalistes, des sources et aussi par leur public. Aux journalistes revient - ce n’est pas rien, ce n’est pas peu - le travail de vérification, de médiation et de mise en forme.
