Kenichi Horie, que l'on définit comme un « aventurier de la mer » japonais de 69 ans, est en train de réaliser encore un de ses rêves.
Il semble assez original au départ de faire aboutir le concept d'un navire propulsé grâce aux vagues mais le mettre en pratique en construisant un véritable navire pouvant naviguer grâce à ce procédé paraît plus fou encore.
En effet, ce ne sont pas les vagues qui manquent en pleine mer !
Au moment de la parution de cette actualité, Kenichi Horie est donc en pleine mer (ou plutôt océan pacifique) car il tente actuellement un voyage de 6000 km entre les îles d'Hawaï et le Japon. Son navire se nomme Mermaid 2. Il est parti le 16 mars et arrivera fin mai. S'il arrive à destination, il entrera définitivement dans le livre des records pour la plus grande distance parcourue en se servant uniquement de la puissance motrice des vagues. Par ailleurs, c'est à noter, il s'agit d'un navire des plus écologiques qui soit (sans compter la petite touche écolo du créateur : le navire est entièrement réalisé en aluminium recyclé) ! Bien entendu, la vitesse n'atteint pas des sommets : sa vitesse maximale est de 5 noeuds marin, soit environ 9 km/h (la vitesse de quelqu'un qui marcherait très rapidement). C'est deux à trois fois de moins qu'un moteur diesel standard pour ce type de navire.
En fait, Kenichi Horie veut démontrer qu'il est possible d'exploiter ce concept d'utilisation de la puissance des vagues dans la vie réelle (pour des cargos qui, de toute manière, ne vont pas très vite). Le navire est conçu de tel sorte qu'il peut se relever tout seul s'il chavire.
Le Suntory Mermaid 2 utilise des panneaux mobiles (oscillants) sous la coque aidé de 12 puissants ressorts afin de tirer parti de l'énergie des oscillations verticales (des vagues) pour la convertir en une puissance motrice vers l'avant. Le principe est un peu le mouvement dit du « dauphin » des nageurs. Ce faisant, le navire est stabilisé : il tangue moins qu'un navire classique.
La conception du système est l'oeuvre de l'équipe du professeur d'ingénierie mécanique Yutaka Terao de l'université de Tokai. Une voile et un moteur à essence de secours sont quand même prévus pour les cas d'urgence. Le navire utilise de plus l'énergie solaire afin d'alimenter les équipements à bord.
Kenichi Horie n'en est pas à son premier coup d'utilisation et de promotion de « technologies vertes ». En 1992 déjà, il avait navigué des îles Hawaii à Hokinawa dans une sorte de pédalo sophistiqué tout en établissant un nouveau record. En 1996, il avait aussi navigué sur plus de 16 000 km, de l'Equateur à Tokyo, sur un navire solaire fabriqué à partir de canettes d'aluminium recyclé.
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