LE BLOG DE CHRISTEL

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Chabadabada.....

Le dessin ci-dessus est de François Matton

mardi 20 novembre 2007

La rage du jour (el lisant le Monde) entre autres choses qui m'ont fait enrager ce jour....

Mon coup de rage du jour

Y'en a qui feraient mieux de garder leur plume au rencart. C'est ce que je pense de l'article de Laurent Greilsamer dans le Monde du 21 novembre 2007 "Une erreur de casting rue de la Banque". J'ignore qui etait ce Monsieur avant de lire son article dans le Monde qui m'a pour le moins enervée ce soir....

Mais pour qui se prend-t-il en critiquant des artistes qui s'engagent le plus sereinement possible dans un combat juste. De critiquer l'engagement de Emmanuelle Beart et Carole Bouquet dans leur critique et manière de denoncer un système pourtant connu du mal logement et de cette hypocrisie de "cachons la misere dans des hotels délabrés "(voire le beau texte d'Emmanuelle Beart dans le Monde du même jour). J'en citerai une ou deux phrase dans cet article de mon blog.

Sous pretexte qu'elles sont des nanties du système (mais depuis quand ne peut pas être "nanties" parce que l'on a du talent à en revendre? et pas pour autant bourgeoise bienfaisante de l'ancien temps), je cite cet affreux :

"On les admire dans ce combat et on cherche simultanément les raisons cachées de notre gêne. D'où vient-elle ? Pourquoi ce malaise fugitif et récurrent ? Pourquoi cette impression enfouie d'une erreur de casting ? Sans doute parce que les deux actrices échouent à nous représenter justement. Peut-être parce qu'elles empruntent sans en avoir conscience les manières des grandes bourgeoises d'autrefois allant rendre visite à leurs pauvres. "

Moi je ne partage pas cet avis, je me reconnais en Emmanuelle et Carole et en cette préocupation qu'elles ont d'autrui sans être moi même une nantie, juste une personne concernée par un problème de la société dans laquelle je vis. Mais peut être M. Le grand journaliste me dira que je suis moi aussi une "nantie du système ayant un logement de 3 pièces que je loue avec mon salaire de cadre associatif?"....

et que j'ai beau faire, je ne le convaincrai pas de ma bonne foi de citoyenne concernée puisque je ne vis pas sur ce trottoir ou dans un de ces hotels pleins de cafards?

A lire de suite, le texte d'Emmanuel Beart "Cachez cette misère" que je salue.... moi aussi je suis passée rue de la banque, bien que je n'ai pas la renommée qui me permette d'écrire cette lettre ouverte au Monde pleine de vérité et de sincérité.

Un extrait pour vous donner envie de lire cet article et de partager mon indignation à la lecture de cette critique facile et detestable de Greilsamer :

"Cette nuit, par - 2 degrés, 140 femmes ont dormi sur le trottoir de la rue de la Banque, à Paris, juste en face de la Bourse. Cela fait cinquante nuits qu'elles dorment là, sous des bâches. Comment ces femmes en sont-elles arrivées là ?(....) Le récit de leurs conditions de vie était inimaginable. Guidée par Jean-Baptiste Eyraud, qui représente l'association Droit au logement (DAL), je suis allée voir ces lieux. Au coeur de Paris, j'ai visité un premier hôtel : 46 chambres, presque autant de familles. Un bouge qui n'a d'hôtel que le nom.(...) Il est révoltant de découvrir que l'argent public - c'est-à-dire celui de nos impôts - et les modestes salaires de ces familles servent à enrichir les Thénardier du monde moderne, à dégrader la dignité de ces travailleurs et de leurs enfants.(...) Et lorsque ces citoyens, collectivement, sortent de leurs ghettos pour réclamer une vie digne, le gouvernement envoie un déploiement spectaculaire de CRS et de gendarmes déloger ces personnes on ne peut plus vulnérables. (...) Ce que j'ai vu m'a convaincue de m'engager jusqu'au bout dans ce combat, qui touche 3,2 millions de personnes mal ou non logées."...

dimanche 18 novembre 2007

SANS QUITTER MON QUARTIER

Très beau clip......
Ce clip est bien plus qu'un clip. C'est l'aboutissement d'un projet culturel et social mené par une chanteuse, Maryk, dans le but de donner une image positive de la diversité culturelle et des quartiers de banlieue.
Ce clip a été tourné dans le quartier de la Faourette à Toulouse, avec des danseurs, danseuses, figurants du quartier. Le réalisateur lui-même a grandi dans ce quartier.
Conception et conduite du projet, paroles et musique, chant : Maryk
Réalisation et 3D: Ouahide Dibane
Arrangements musicaux et production musicale : Rémi Caussé
Paroles et chant (partie hip hop) : Malik
Responsable prises de vue extérieures :
Eric Jordana
Equipe technique :
Pierre Aragon, monteur
Boujama Chemlal, cameraman
Camille Langlois, cameraman
Jacques-Etienne Papin, cameraman
Danseurs du clip :
Groupe Impro
Chorégraphe : Germain Biteghe
Association Transe en danse
Ilhem Benamar
Nasira Benharrat
Yasmina Abbassi
Chorégraphe : Sabine Jurguet

Avec la collaboration de :
Association Partage-Faourette (maison des chômeurs)
Centre culturel Henri Desbals
Centre social de Faourette-Bagatelle
Jardins familiaux de la Faourette
Ludothèque Henri Desbals

AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE :

L'ACSE
CONSEIL GENERAL
MAIRIE DE TOULOUSE (moins)

mercredi 14 novembre 2007

c'est bizarre quand meme ce mal français autruchard...

Contresens…et ambiguite

Parlons un peu du débat sur les retraites.

J'ai ce sentiment etrange que les centrales syndicales sont au pied du mur. Elles prétendent en effet défendre les retraites, mais dans le même temps elles se disent engagées dans la défense du pouvoir d’achat de ceux qui travaillent. Mais les retraites sont payées par les actifs que je sache...

Autrement dit, les centrales syndicales qui prétendent prtéger les droits des salariés, se mettent en port- à-faux vis-à-vis de leur future « clientèle ». Elles veulent signer un chèque en blanc au futurs retraités, mais ne se posent jamais la question de savoir si se faisant elles ne vont pas transformer le monde du travail en un nouvel enfer?

Elles laissent entendre aux salariés actuels qu’ils peuvent légitimement aspirer à partir comme leurs parents, mais elles occultent délibérement les conditons dans lesquelles le départ se ferait, nottament en terme d’évolution du monde du travail.

Et nous voila avec des syndicats porteurs non de progrès mais plutot porteurs d’immobilisme et de crispation. Bref, rien de nouveau au Pays des autruches françaises...



Un très bon article dans le Monde...

Un bon article dans le Monde d’aujourd’hui

Ce que m’inspire le très bon article de ce jour “L’enfer sexuel,c’est les autres” de Jean Birnbaum

L’auteur nous décrit parfaitement la situation d’hypocrisie des gouvernements, en particuliers islamistes religieux qui cherchent boucs emissaires dans les comportements atypiques ou non normés pour dissimuler bien d’autres réalités d’intolérance, , mais aussi de pouvoir, de controle, cette fausse impression de vérité que ressentent certains intégristes fanatiques, reniant par là même tout un pan de leur propre cultures. Qu’il est bon de pouvoir jeter sur l’autre ses péchés et désirs les plus inavouables et de prendre plaisir à les condamner en les torturant…

Je cite une phrase de la fin qui me semble tellement juste qu’elle en fait peur :

“Le pouvoir religieux demeure obsédé par le gouvernement des corps, et combien ces corps, tant bien que mal, continuent de lui échapper, ou du moins de l’effrayer. Enfin, cette parole de déni manifeste la perversion, la vraie : celle qui verrouille l’humanité dans une logique délirante, et les relations avec autrui dans une causalité diabolique. Cette perversion d’Etat fait proliférer les boucs émissaires, toujours les mêmes (femmes, homosexuels, juifs…), pour mieux occulter ses propres pulsions, ses penchants inavouables. Elle annonce bien des désastres à venir. “

Merci de ce bon article qui n’a de cesse de rappeler qu’il est toujours plus facile de prendre autrui comme coupable plutôt que se regarder en face en toute sincérité. Les mensonges d’Etat sont toujours les pires certes, mais commencent toujours par des mensonges envers soi-même.

Le rond point... a savoir !

t encore un… rond point !

Peut on rire de tout… en tout cas, un ami m’a dit recemment qu’il y avait en France plus de 18000, certains disent 30000 !!

Conduisant régulièrement, à ma grande peine, je confirme que c’est plus que possible… quand on m’en rajoute partout, même devant chez moi !

Mais en farfouillant sur intenet, j’ai découvert une véritable forêt…. Jugez par vous même !!

http://photoslibres.over-blog.com/article-3084352.html

http://www.sens-giratoire.com/

Allez un peu d’histoire:

L’invention du rond-point : la sécurité avant tout

Les problèmes de circulation et de sécurité routière dans la capitale n’ont rien de nouveau. En 1906, Eugène Hénard, inspecteur des travaux à la ville de Paris, observe avec inquiétude que la multiplication des véhicules transforme peu à peu les places parisiennes, autrefois lieux de vie et de rencontres, en de dangereux lieux de passages. Et pour Eugène Hénard, ces problèmes nouveaux “exigent des dispositions nouvelles”.

“Vue du Carrefour à Giration des Grands Boulevards” © “Du rond-point au giratoire” p.69 / D.R.

L’inspecteur se lance donc dans des études et des calculs très précis pour déterminer le point stratégique sur lequel il peut agir. Conclusion : les conflits se concentrent principalement au milieu des carrefours. La solution consisterait donc à “empêcher les voitures de passer sur ce point en y mettant un obstacle”. Le terre-plein central était né, et le rond-point avec. Pour la sécurité des usagers.

100 ans après, plusieurs études ont donné raison à Eugène Hénard : les ronds-points seraient deux fois moins dangereux que les carrefours à feux en milieu urbain. Mais ils ne font pas pour autant l’objet de consensus. Automobilistes d’un côté et urbanistes de l’autre lui reprochent leur coût, leur excentricité ou les obstacles qu’ils posent pour l’aménagement urbain.

Le rond-point : outil d’aménagement urbain ?

Durant-Thibaut et Tétrarc architectes - Le rond-point Océanis à Saint-Nazaire © “Du rond-point au giratoire” p.150 / D.R.

L’impact du rond-point sur la sécurité n’est pas remis en cause. Mais les urbanistes sont divisés quant à son impact sur l’aménagement urbain. Du côté des détracteurs, on critique la segmentation du territoire par les ronds-points (les terre-pleins centraux coupent la vue), l’inaccessibilité de l’espace aux piétons ou encore le coût de ces aménagements (entre 150 000 et 800 000 euros en moyenne).
Des sommes que d’autres justifient par la revalorisation de l’espace public, notamment depuis que le rond-point est devenu, il y a une vingtaine d’années, un espace d’exposition où s’affirme l’identité d’un lieu à travers l’œuvre d’un artiste local. Bateaux échoués, cascades de fleurs, colonnes bariolées ou sculptures contemporaines rivalisent de créativité sur les terre-pleins centraux. Certains urbanistes affirment même que les ronds-points, parce qu’ils obligent l’automobiliste à ralentir, revalorisent le local.

Le rond-point, centenaire, est donc devenu un “objet urbain” banal, à la mode même, pourrait-on dire, si l’on considère l’explosion du nombre de ronds-points depuis une vingtaine d’années.

Arriola architecte, plan et vue de la Plaça de les Glories Catalanes, Barcelone, 1991-1992
© “Du rond-point au giratoire” p.155 /
Ajuntament de Barcelone - sector urbanisme - plan i projectes
Et encore :

inq fois moins dangereux qu’un carrefour

L’expérience française date des années 70, le réseau routier ayant été développé durant toute la période des Trente Glorieuses. « Instrument de travail mais aussi de libération », selon Georges Pompidou, cette époque célèbre aussi la vitesse.

Jean-Paul Lhuillier, spécialiste Routes et autoroutes en milieu urbain au Certu (le Centre d’études sur les réseaux de transport et l’urbanisme) a participé à l’élaboration du « Concept giratoire » et se souvient : « En 1972, il y a eu 18 000 morts sur les routes ! C’est à cette période que l’on a découvert la sécurité routière, notamment à cause des carrefours, très accidentogènes, en raison des usagers qui grillaient les stops ou les feux. »

Cette même année, en s’inspirant des Anglo-Saxons, les maires sont donc autorisés à instaurer la priorité à l’anneau sur les giratoires de leur commune. Si le ralentissement du trafic n’est pas encore dans les mentalités, les chiffres sont là. « Par rapport à un carrefour classique, le giratoire divise par cinq la mortalité », affirme Jean-Paul Lhuillier.

Ainsi, le décret du 6 septembre 1983 généralisant la priorité à l’anneau dans les carrefours giratoires, connaît un véritable succès ! Même si les aménagements ont dû être perfectionnés progressivement, confie André Imbert de l’Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité) : « Le changement de priorité des giratoires a engendré de la crainte de la part des conducteurs dans l’anneau. Des corrections ont dû être apportées pour améliorer l’effet antibloquant et de régulation des flux : élargissement de l’anneau, ou double voie entrante. »

Surenchères mégalomaniaques ?

Le 2 mars 1982, la loi Deferre instaurant la décentralisation a pour conséquence, notamment, de renforcer le pouvoir des élus locaux. Cette suppression de la tutelle administrative de l’Etat sur les collectivités territoriales, déclenche du même coup une frénésie ornementale des carrefours giratoires, qui perdure encore aujourd’hui. En effet, situés à 80 % dans les villes, en prise directe avec la population, ils constituent une vitrine idéale pour les artistes (et les politiques ?) en manque de considération.

De ce point de vue, le site sens-giratoire.com est très édifiant. Outre les milliers de photos de carrefours décorés, on y voit que les régions Rhône-Alpes, Pays de Loire et Aquitaine sont les plus « roundabout victims ». A l’arrivée, ce sont les contribuables qui financent les éventuelles surenchères mégalomaniaques de certains élus. La décentralisation a aussi apporté son lot de corruption, comme le rappelle Jean Montaldo dans Chirac et les 40 menteurs (chap. 8, p. 173).

Cette nouvelle esthétique est ambivalente, par le simple fait que cet art est second par rapport aux nécessités de circulation. Son intention n’étant pas paysagère, on peut penser avec Augustin Berque, directeur d’Etudes à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) que la modernité conduit « à cette perte d’authenticité des lieux, et, ainsi, à la sérialisation, partout sur la planète, d’espaces de plus en plus banals » (origine : « Les trois sources de la ville-campagne », colloque, 2004).

En effet, le giratoire est par nature si banal, qu’on ne peut s’empêcher de le décorer. Pour autant, l’architecte Eric Alonzo est convaincu qu’une alternative à la construction normalisée des giratoires est possible. Le but étant de faire en sorte qu’ils deviennent, à terme, de véritables « révélateurs du paysage », selon l’expression de Christian Mouzon, ingénieur en chef à la direction de l’Ecologie et des espaces verts de Marseille.

Rond-point ou carrefour giratoire ?

Selon Eric Alonzo, auteur du livre Du rond-point au giratoire (éd. Parenthèses, 2005), « le terme “rond-point” est bien antérieur à l’apparition de l’automobile ; il est utilisé pour désigner dans les jardins et les forêts, un carrefour circulaire auquel aboutissent plusieurs allées. Par extension analogique, il s’applique à partir de 1831 aux places et carrefours circulaires urbains agencés selon le même dispositif. »

Mais c’est à l’architecte Eugène Hénard (1849-1923), inspecteur des travaux à la ville de Paris, que l’on doit l’invention du carrefour giratoire en 1906, « à partir d’un historique détaillé de ce qu’il considère comme le fait parisien essentiel : l’augmentation considérable des voitures depuis le XVIe siècle », d’après Eric Alonzo.

Le carrefour giratoire à priorité à l’anneau, quant à lui, est institué pour la première fois en 1966, en Grande-Bretagne. Le succès est immédiat. « Du jour au lendemain, les giratoires ne se bloquaient plus sous l’effet des débits élevés, la circulation devenant plus fluide et modérée. » (De Aragao Pedro, Architectural Review, janv. 1980).

Le coût d’un rond-point

Plus le giratoire est grand, plus son prix augmente, c’est logique. En revanche, contrairement à l’idée reçue, à capacité équivalente de trafic, son aménagement ne coûte pas vraiment plus cher (entre 150 000 et 800 000 euros) qu’un carrefour « classique » (avec tourne-à-gauche, îlots centraux et voies de décélération). Son vrai handicap se situe en amont, dans l’acquisition du terrain, surtout en site urbain. Par exemple, si la place de l’Etoile à Paris était un giratoire avec priorité à gauche, son centre orné de l’Arc de Triomphe, en ferait certainement le plus cher du monde ! C’est pourquoi, explique Bernard Guichet, « on a réduit tous les giratoires des années 80 (en passant de 40 mètres de rayon extérieur à 15 mètres) car, si les pertes en sécurité et en écoulement de trafic sont quasiment nulles, le prix, lui, baisse en conséquence. »

Andre Gortz


Andre Gorz

André Gorz (alias Michel Bosquet, ou Gérard Horst de son nom authentique) est mort le 24 septembre dernier. Alternatives économiques cite une définition du productivisme qu’il avait donnée dans un numéro de 1982 :

Le productivisme, c’est la religion de la production, commune au capitalisme et au socialisme : on y produit pour produire ; produire, travailler est une façon d’acheter son salut, de faire son devoir, indépendamment de la nature des choses produites.

En revanche, si je dis : ce qui compte, ce n’est pas de produire et de consommer toujours plus, mais que chacun ait assez de tout et qu’il passe le moins de temps possible à produire le nécessaire afin de disposer de tout le temps qu’il souhaite pour s’épanouir, créer, développer ses rapports avec les autres, apprendre, aimer, etc., alors je mets la productivité au service d’autre chose que la production et je sors du productivisme.”

j’ai lu Gorz à 18 ans, cela m’a changé la vie… Je lis encore et toujours le magazine qu’il a cofondé en 1964, bien sur, Le nouvel observateur…

Et puis la fin choisie de sa vie m’a toujours semblé un tel acte d’amour et de liberté… il a choisit de mourrir avec sa femme, son amour, après avoir écrit ce qui reste pour moi, une si belle déclaration d’amour triste qu’elle fait frémir….

] Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Récemment, je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide débordant que ne comble que ton corps serré contre le mien […] Nous aimerions chacun ne pas survivre à la mort de l’autre. Nous nous sommes souvent dit que si, par impossible nous avions une seconde vie, nous voudrions la vivre ensemble.

avec sa femme :


Encore et toujours une affaire de point de vue...

Encore et toujours une affaire de point de vue..

Monsieur le Chirurgien Laurent Sedel nous fait part d’un superbe article sur sa profession…. c’est drôle, serait-ce à cause de l’opération en question qu’il décrit, ou parce que j’ai eu l’occasion de subir une chose parallèle, je me suis retrouvée quelques années en arrière, non pas en chirurgienne (diable, j’en ferai une bien mauvaise vu ma peur du sang, et j’ai frémis en lisant l’article à plusieurs reprises !) non, mais en tant que patiente.

C’est drôle mais lors de mon opération, l’interne aussi était vietnamien, comme le dit si bien Laurent Sedel, cela ne m’etonne plus ” deux internes sur six ne sont pas français”….

et puis aussi ce même constat : la dichotomie télévisuelle avec la réalité. Il suffit d’avoir été patiente (dans tous les sens du terme en hopital pour la saisir… ce décalage de moyens et d’envie. Mon chirurgien, je l’ai vu en tout et pour tout, intervention y compris (même si j’étais heureusement inconsciente) quelques 5 heures, et je dois être chanceuse…

Et oui, il faut, comme il le dit si bien, avoir le coeur à ça… vu le prix qu’on est payé quand d’autres collègues gagnent leur vie bien plus facilement. Et pourtant, la chirurgie est sensée être l’art noble par excellence, celui qui sauve qui ne peut être sauvé autrement, comme le dit si bien cet interne vietnamien de l’article quand il dit qu’on opére pas chez lui les tumeurs, trop compliqué…

On les opère encore en France, mais à quel prix? Les réflexions de M. Sedel me font écho.. il dit qu’il faut redonner la main du chef d’équipe au chirurgien, en quelque sorte lui donner le véritable management d’une équipe, non pas le rendre tributaire d’une meta-organisation trop lourde qui ne lui permet pas de gérer au mieux son théatre personnel : la salle d’opération, donc.

Et de dire qu’il nous faut revenir aux petit hopitaux, nageant par là contrecourant, un peu quand même de ce que conseille le système. Oui mais voila, il faudra bien un jour affronter la réalité : une opération coute… et cher.

La mienne, en tout cas a couté… ce qu’elle a couté, mais néanmoins, je suis dans le pays ou le système fonctionne. Au Vietnam, on ne m’aurait tout simplement pas opérée en me condamnant tout court. Alors finalement, et suite à la lecture de ce passionnant petit article, je me dis que :

- il est bien qu’il y ait deux internes sur 6 venant d’ailleurs (vu que plus de français ne souhaitent s’occuper de cet ingrat et peu rémunéré métier de chirurgien) !

-il est bien que malgré tout, la sécurité sociale joue son rôle de régulation, imparfait certes, mais elle existe !

-il est bon, toujours bon en tant que professionnel de se poser les bonnes questions et de les exprimer pour déidéaliser ce que la télévision idéalise !

-il est bien que l’on opére de certaines choses qui non opérées condamnent le patient ou la patiente…. merci à mon chirurgien, merci à ce bon vieux système qui nous ferait oublier que nous sommes des petits veinards de l’avoir.

A bon entendeur salut…