jeudi 18 février 2010
Der Vorleser, film de Stephen Daldry
10 Juin 2009 Par Christel
Allons bon, encore un film adapté d’un roman de formation ou d'apprentissage, encore un, oui mais quel roman !! Rien de nouveau sous le soleil avec les trois sacro saintes parties du genre donc : années de jeunesse, années d'apprentissage, années de maîtrise.
Et la question finale (irrésolue dans ce roman comme peut-être dans le film) : mais quelles sont donc les leçons à tirer de son passé ? Faut-il s’excuser de certains de ses actes ou ne pas le faire…. citation importante qui vient d’Hanna elle-même (le personnage féminin principal du film) et réponse á une question ouverte au cours de ce dernier avec une citation extraite de "Guerre et paix" de Tolstoï . "Personne est obligé de s'excuser".
Qui s’oppose tellement frontalement à celle du professeur de droit : "Les sentiments n'ont pas d'importance. Ce sont les actes qui comptent"..
Vous me trouvez cryptique? C’est exprès, c’est juste pour vous donner envie d’aller voir le film et de lire le livre !
Sans rire, si on réussit a sortir du livre que l’on a lu et apprécie, ce film est un bon film. L’histoire est forte, certes. Un avocat, Michael Berg (David Kross et Ralph Fiennes dans le film), se remémore l’histoire d’amour qu’il a vécue, adolescent, avec Hanna Schmitz (Kate Winslet), une femme plus âgée rencontrée par hasard. C’est ce que j’ai dit a l’amie catalane qui m’accompagnait en lui disant que je ne pouvais raconter la suite sans gâcher le film. La suite et tout le mystère du film est dans le passe et la blessure du personnage féminin. J’étais curieuse de voir comment allaient se débrouiller une équipe de cinéma avec l’adaptation de ce livre foisonnant à cheval entre ouvrage philosophique, drame, et réflexion sur la responsabilité collective face à l’holocauste.
Le film repose sur les épaules des deux acteurs seuls protagonistes de l’Histoire et de l’histoire qui nous occupe. Enfin plutôt d’une seule… Kate Winslet est formidable de mystère. Je retrouve le troublant personnage du livre dans son jeu contradictoire de beauté et de cruauté.
L’avocat du film est un personnage encore, si besoin est, plus pitoyable que le narrateur du roman. Non pas que le jeu de l’acteur soit en dessous de celui de l’actrice, non. Mais il est juste très pollue par toute une série de personnages autour qui n’ont aucune importance, sa fille par exemple, son amante….qui n’existent pas dans le livre dans mon souvenir. A savoir pourquoi les scénaristes ont jugé bon de créer des personnages supplémentairement, peut-être pour permettre à l’avocat de léguer son histoire ? Pour moi c’est un peu contradictoire avec le livre qui, en fin de compte dans l’échange entre la rescapée et l’avocat dit un peu l’inverse… L’Histoire n’apprend rien de rien sur ce que l’Homme est ou peut faire comme atrocités. La rescapée le dit en disant que l’on ne peut rien apprendre dans le camp. La seule vérité restant celle des faits et des actes.
Et si le rythme du film n’est pas celui du livre, c’est sûrement mieux… ou pire. Dans le sens où il n’a pas de rythme justement dans ce film, juste une suite lancinante d’événements traites en flash-back… Je me rappelle un livre plus "haché", mais je l’ai lu il y a plusieurs années… En tout les cas, une adaptation soignée pour un livre qui m’avait impressionnée. Il sort en France à la mi-juillet, d’après ce que j’ai lu. je en saurai que trop vous le conseiller, tout comme le livre...
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=126664.html
http://de.wikipedia.org/wiki/Bernhard_Schlink
Je ferai un autre article sur l’auteur du livre car il écrit aussi de très bons romans policiers…
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