LE BLOG DE CHRISTEL

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Chabadabada.....

Le dessin ci-dessus est de François Matton

jeudi 18 février 2010

Une ballade dans Treptow, ça vous dit?


© Christel

2 Juillet 2009 Par Christel







© Christel








ALT TREPTOW est un quartier de Berlin que j’aime. J’y travaille dans ma structure de stage tous les jours et j’apprends à le connaître. Un quartier chargé d’histoire mais aussi de modernité. J’ai décide de vous emmener une fois par semaine à la découverte d’un lieu, d’un bar, d’un restaurant, d’un endroit, mais aussi pourquoi pas de son environnement proche, une manière comme une autre de vous faire voyager de votre chaise au travers de votre ordinateur.

Aujourd’hui, nous allons dans une rue de ce quartier et dans un bar, le Provinz ou je vais grignoter régulièrement pendant ma pause de midi.


J’aime ce bar pour plusieurs raisons, il me rappelle la cuisine et le salon de ma grand-mère avec ses tables en formica et ses fauteuils marrons dépareillés. Il réussit la chose inouïe de concilier une déco résolument années 60 avec le modernisme d’une free connexion Internet. Et on y grignote des choses agréables (de bonnes soupes pour ceux qui aiment, quelques pates et gnocchis, des petites assiettes). Le café y est bon et les cookies aussi !


Bref, il faut y aller en vous donnant pretexte pour aller dans cette rue un peu éloignée de toute activité touristique, ma foi. Quoique pas tant que cela même si pour aller à Treptow, il vous faut bien passer un pont, on ne regrette pas la ballade. D’abord parce que Treptow c’est l’Est de l’est, non ?

On peut le prendre comme une jolie ballade qui part, par exemple (et de préférence à vélo, c’est long une rue de l’Est à pied !) de Schlesische Tor. Là il y a l’ancien Mirador au Schlesischer Busch (Schlesischer Park, sur la Puschkinallee). Depuis sa restauration en 2004, cet ancien poste de commandement des gares-frontières de RDA, a été transformé en lieu d’exposition par la Kunstfabrik am Flutgraben. L’ancien No Man’s Land a été aménagé en parc. Sa fonction passée, essentielle à l'efficacité du dispositif frontalier, s'illustre par les meurtrières dont il était doté, et le projecteur implanté sur la plateforme panoramique praticable du toit. Rien moins que 18 miradors et leurs installations électriques (clôtures, projecteurs, etc.) étaient sous la surveillance et le contrôle de ce poste de commandement, haut de 10 mètres, et dont le tronc carré mesurait 4,20 x 4,20 mètres.


Il a été rénové pour rappeler son fonctionnement. L'intérieur a été repeint dans la même teinte que la couleur d'origine. L'histoire de ce poste de commandement est documentée par les ateliers voisins de la Kunstfabrik qui accueillent des expositions temporaires et itinérantes. (http://www.kunstfabrik.org/).

Ces touches du passé lorsque l’on y prend garde ramènent à un passé plein de morts sur ce mur. Car de ces tours tiraient les soldats. Ils avaient bien l'« ordre de tirer », c'est-à-dire l'obligation d'empêcher les tentatives d'évasion par tous les moyens, même au risque de la mort du fugitif. Ramenés à la longueur de la frontière, on peut même dire qu'il y eu beaucoup plus de morts à Berlin qu'en moyenne sur le reste du Mur. Et pour beaucoup il s’agissait d’un « travail » (les troupes de gardes-frontières de Berlin comprenaient, 11 500 soldats et 500 civils, au printemps 1989, donc si pour certains le mur a été le lieu de leur mort, pour d’autres il n’était qu’un lieu de travail).


Le mur continue donc, au niveau de la Lohmühlenstraße, il est bordé de cerisiers du Japon et marqué d’une pierre commémorative. L’ex-frontière, dont le tracé est indiqué au sol par une double rangée de pavés, poursuit ensuite son parcours sinueux entre Treptow et Neuköln, en traversant un quartier d’habitations très dense. Le panneau d’information du parcours historique du mur, situé à l’angle entre la Harzer Straße et la Bouchéstraße, permet de se faire une idée de la situation avant la chute du mur. Le numéro 40 de la Elsenstraße comporte également un panneau d’information, qui rappelle une tentative de fuite spectaculaire par un tunnel.

Entre la Bouché Straße et Elsenstraße se trouve la rue Karl-Kungerstraße du nom d’un communiste antifaschiste tué en 1943. C'est la rue où je travaille, le bar Provinz est à l’angle de ces deux rues : Bouchéstraße 79a très exactement. Quelques photographies de cet endroit que j'apprécie, outre la gentillesse des serveurs et serveuses.

l ya a aussi un programme de concerts nocturnes. Mais je n’y suis jamais allée. Le site le présente, ce qui donne l’occasion de se promener dans ce quartier plutôt diurne, loin des quartiers plus animés de la ville.

http://provinz-berlin.de/

Je vous parlerai un autre jour du parc de Treptow, autre lieu que j’aime…. Mais un lieu à la fois.

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