jeudi 18 février 2010
Rhabi Abou Khalil: Em Português (en concert au Hangar 23 à Rouen)
07 Décembre 2008 Par Christel
suis une fan depuis très longtemps. Je l’ai découvert par hasard, mais ma fascination n’a jamais faibli.
J’ai adoré cet album fabuleux de The Cactus of knowledge, avec le tubiste français Michel Godard et le percussionniste Nabil Khaiat, un ensemble de cuivres – trompettes, saxophones, cor et euphonium – augmenté d'une clarinette, d'un violoncelle et d'un batteur pour asseoir le soutien rythmique…. Que je vous reconseille les jours de déprime ! Mais tous m’ont attirée d’une manière ou d’une autre.
Et je ne pouvais pas ne pas aller le voir en vrai, pour la première fois. C’était au hangar 23, une salle intéressante de Rouen (http://www.theatreduchampvillon.com/)
Et parce que je n’avais pas écouté l’album Em Português (sur ma liste de cadeaux de Noël), j’y allais avec encore plus de curiosité. Une formation à 5 donc… au vu des chaises sur scène, l’attente habituelle avant concert, deux ou trois mots échangés avec mon voisin de gauche qui ne connaît pas, mais dit aimer le oud, alors…..
Il faut entendre Rhabi Abou Khalil en début de concert raconter à sa manière en plaisantant, comment un directeur de théâtre « de merrdrrre » de Lisbonne lui a soumis l’idée folle de mettre des poèmes portugais en musique et de les faire chanter par un chanteur de fado, pas tout à fait comme les autres… effectivement, il n’est pas traditionnel puisque surement, il invente avec les autres musiciens peut-être le chaînon manquant entre orient et occident, mais ce n'est pas le premier essai de ce style chez lui !
Le théâtre c’est le Théâtre National de Porto et son directeur c’est Ricardo Pais. Mais comme le dit Rhabi Abou-Khalil sans parler le portugais c’est d’autant plus drôle,il avait même parfois (ou le faisait–il exprès, du mal à traduire le titre des chansons ! )
Le chanteur, c’est Ricardo Ribeiro de Lisbonne.
Il est impressionnant le personnage, il chante les compositions d’Abou-Khalil comme si elles étaient les siennes, il maîtrise les rythmes complexes et les lignes mélodiques inhabituelles avec une extrême aisance. On sent encore et toujours la saudade dans sa voix même sur des mélodies qui n’ont rien à voir avec le fado.
Mais mieux vaut regarder autour de ces deux-là dans un concert à cinq voix. Les autres voix en questions, à part le oud et Ricardo, ce sont celles de Luciano Biondini, l’italien, de Michel Godard (tuba, tuba basse et du serpente et basse) qui accompagne Abou-Khalil depuis 17 ans, et enfin de Jarrod Cagwin, le batteur américain originaire de l’Iowa qui revient jouer avec Rhabi Abou Khalil (il avait fait partie de la troupe avant).
C’est étrange, mais on finit par avoir l’impression que ce fado libanais existe depuis des millénaires ! A noter la performance, ou plutôt les performances, on en oublie de le vivre, aussi ai-je hâte d’ouvrir mon cadeau de Noël pour tout réécouter avec une neuve oreille ! Mais aurais-je la patience d’attendre Noël ? La est toute la question !!
http://www.myspace.com/rabihaboukhalil
Une video dont la qualite laisse à desirer (mais sur le youtube du batteur quand même !), mais qui vous donnera néanmoins une idée de la chose http://fr.youtube.com/watch?v=iJUvtTLZtuY
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